En France, en une trentaine d’années, vingt nouveaux réseaux de tram ont vu le jour ; pour 2019 sont programmés un nouveau réseau et une douzaine de nouvelles lignes ou de prolongements de lignes. En Flandre – et même timidement à Bruxelles – les extensions se poursuivent. En Wallonie trente ans ne suffisent pas pour créer deux lignes de tram. La Wallonie serait-elle l’exception européenne ? N’a-t-elle pas d’agglomérations urbaines qui méritent plus qu’une – seule – ligne de tram (ou, au mieux, trois lignes de métro léger qui s’arrêtent à 8 heures du soir) ?
Le tram est pourtant une option très porteuse, lorsqu’on voit le succès des initiatives françaises en termes d’accueil de la clientèle.
Le tram est aussi une option bon marché, lorsqu’on compare aux investissements pharaoniques qu’on fait parfois dans le métro ou le chemin de fer. D’autant plus quand on fait appel à la technique de plus en plus répandue du train-tram, qui permet grâce aux nombreuses lignes ferroviaires sous-exploitées de créer des réseaux urbains et suburbains entiers avec des infrastructures nouvelles très réduites, tout en limitant les coûts d’exploitation par rapport aux lourds trains S inadaptés aux villes moyennes.
A moins de délibérément snober les transports en commun – option politique qu’on n’entend pas dans les discours –, ce désintérêt de nos responsables pour le tramway est un peu étrange quand même, non ?
Sauver la planète passe aussi par les transports en commun. Il s’agit d’une responsabilité politique.