Le WEL des TEC wallons a vécu, pour le meilleur (et pas le pire). Remplacé par une offre « express » intégrée rassemblant les lignes du même genre existant parallèlement, et enfin accessible au tarif normal et surtout sans procédure digne d’un voyage en avion : réservation préalable à l’aide d’une appli dédiée, personnalisée.
Le nouveau réseau compte 16 lignes, et pas 17 comme l’affirme le site web officiel, mais la petite dernière arrive bientôt.
Certaines d’entre elles apportent de nouvelles relations interurbaines indéniablement utiles, parce que non couvertes par le chemin de fer. Au contraire de feu le WEL d’ailleurs quelques-unes connaissaient déjà dans leur vie antérieure un succès intéressant, comme par exemple le 56 Namur – Couvin.
D’autres sont plus discutables, parce qu’en concurrence avec le chemin de fer qui offre des prestations meilleures (Liège – Marche) ou même en concurrence avec d’autres lignes TEC (Bastogne – Arlon, Charleroi – Momignies), qui offrent des prestations au moins comparables.
Le nouveau réseau « intégré » dans son ensemble est quelque peu déséquilibré, le Brabant wallon et Namur se taillant la part du lion alors qu’ils ne rassemblent qu’un quart de la population wallonne. Gageons que l’avenir nous gratifiera de nouvelles liaisons dans les autres provinces.
Pour celles-ci suggérons à l’OTW de se pencher sur les relations entre villes voisines qui ne sont pas assurées par la SNCB. En Ardenne en particulier – mais pas seulement – il y a beaucoup à faire.
Autre chose : l’ambition est de capter une clientèle nouvelle. à cet égard on ne peut qu’insister lourdement sur le besoin de lisibilité : les non-usagers actuels, automobilistes pour la plupart, ne comprennent rien à l’offre du TEC, et si le nouveau réseau express montre quelques progrès en la matière, il reste beaucoup à faire. Ainsi on regrettera les lignes qui ont des itinéraires variables selon l’heure, et les horaires non cadencés, limités aux jours ouvrables (Les Belges se déplacent presque autant le week-end, presque tous en voiture).
Les lignes express ont beau être mises en évidence sur la page d’accueil du TEC, la disparité entre formes des horaires publiés n’encourage pas à approfondir, et les deux (pourquoi 2 ?) « kits de visibilité », qui exigent pour être vus de télécharger un logiciel de décompression de fichiers, ont tout du gadget, mais ne sont vraiment pas très utiles. à propos de lisibilité, il ne serait d’ailleurs pas inintéressant de publier un indicateur synthèse des relations interurbaines, qualifiées express ou non.
Quoi qu’il en soit, persévérons dans la bonne voie.