Transports publics : respecter les usagers : un plus ?

… ou un must ?

A l’heure où on ambitionne d’augmenter le nombre d’usagers des transports publics, un must serait quand même de les respecter.

Même si des efforts sont parfois faits, il faudrait vraiment mettre fin à des lacunes fondamentales.

Mardi 20 août 2024, les trains ne roulent pas entre Liège et Verviers.  Un important chantier de renouvellement et sécurisation des infrastructures est en cours, le long d’un itinéraire il est vrai particulièrement délicat.  Inévitable.

Fort bien, mais dans ce genre de cas la SNCB devrait s’efforcer de limiter les inconvénients pour les usagers qui se rendent le long du parcours, y compris à Verviers.

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Pour Fraipont, Nessonvaux et Pepinster, un train toutes les heures mène à Trooz, comme à l’accoutumée.  De là un bus prend le relai, mais il ne part qu’un quart d’heure après l’arrivée du train.

Accessoirement : l’horaire des trains, qui se croisent en route, oblige la SNCB à utiliser deux rames pour un trajet de quinze minutes … et trois quarts d’heure de stationnement à chaque extrémité du trajet.

Conclusion pour l’usager : près d’une heure pour les 20 kilomètres jusque Pepinster : peut mieux faire.

Mais le problème est surtout relatif à l’accueil.  A Trooz – aucun abri, il faut descendre sur la grand-route pour trouver le bus.  Aucun horaire affiché, la seule info vient de l’accompagnateur de train qui l’a signalé avant l’arrivée (le font-ils tous ?).

C’est pire au retour, parce que le bus s’arrête au même endroit, mais le quai d’où le train partira ne peut être atteint qu’en traversant les voies sous un pont de la grand-route, situé plus loin : cinq minutes de marche, le cas échéant avec bagages.  Sur ce quai, hormis l’horaire « normal » qui précise l’heure de départ prévue, aucune information qui permettrait de deviner que ce jour-là le train … passera six minutes plus tôt (ou 54 minutes plus tard pour qui n’aurait pas deviné).  Seules présentes des annonces orales générales, presque inaudibles, invitant les usagers à consulter l’app pour se tenir au courant.

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Pour Verviers c’est moins joyeux.

Arrivés à Liège par le train de Bruxelles, à la fois le train le plus achalandé du pays et celui censé mener à Verviers, on pourrait pour cette double raison s’attendre à une correspondance bus pour rejoindre une agglomération qui figure dans le top 10 des villes wallonnes.  Cela permettrait de limiter à une bonne demi-heure (quand même) la perte de temps pour les voyageurs.  Il n’est est rien : ils se voient proposer le même train omnibus vers Trooz, qui ne part que 20 minutes après l’arrivée de celui de Bruxelles, et, à Trooz, le même autobus que pour Nessonvaux etc après un quart d’heure supplémentaire.  Conclusion : pour les 25 derniers kilomètres une heure vingt de trajet, soit une heure de plus que la normale.

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Vraiment, pas de quoi convaincre de prendre le train.  Même si des impératifs obligent de temps en temps à interrompre le trafic, des mesures limitant autant que faire se peut les inconvénients devraient au moins être prises.  A cette condition les usagers feront preuve de compréhension.

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