La mobilité est en enjeu important pour une grande ville comme Bruxelles. Autant par ce qu’elle apporte, en ce qu’elle permet à la ville de fonctionner, de vivre, que par ce qu’elle coûte : les routes, la stib pèsent très lourd dans le budget bruxellois.
La question ne doit donc pas être prise à la légère.
L’année passée, un petit groupe de Bruxellois, quelque peu échaudés par des déclarations médiatisées de l’exploitant local de transport public qui laissaient prévoir des investissements d’infrastructures pharaoniques dans le métro sans aucune étude globale de l’avenir des transports en commun, se sont lancés dans le développement d’une vision pour la mobilité des Bruxellois et autres usagers des transports en commun dans la capitale, et ont développé un projet, avec une évaluation tant du point de vue de ses résultats – exprimés en termes de temps de parcours pour les usagers, indicateur de qualité s’il en est – que du point de vue faisabilité et coût.
Cette vision et ce projet, la “CityVision”, sont publiés ici.
L’initiative est fortement supportée par le monde associatif, sous l’égide de la plate-forme SMoB “Sustainable Mobility for Brussels”, rassemblant de nombreuses associations de citoyens avec notamment les deux associations coupoles IEB – Inter Environnement Bruxelles et BRAL – Brusselse Raad voor het Leefmilieu.
Elle a fait l’objet de présentations, avec un accueil toujours intéressé et souvent favorable, dans de nombreux cercles politiques (Exécutif, Parlement), socio-économiques, de réflexion, …
Depuis, pourtant, le débat s’est enlisé : aucune réflexion officielle n’émerge plus. Aucune décision spectaculaire n’est prise, rigueur budgétaire oblige. Heureusement serions-nous tentés de dire, parce que prendre de grandes décisions sans réflexion préalable n’est pas acte de bonne gouvernance. Mais pourtant des dossiers parfois lourds de conséquences progressent en toute discrétion, à l’ “abri” du débat démocratique, comme les études sur l’automatisation du métro (initiative très coûteuse dont l’absence de bien-fondé peut aisément être démontrée).
Le débat sur l’avenir des transports en commun bruxellois reste donc à faire.
L’objectif de la CityVision étant de définir un projet le meilleur qui soit, et de non de défendre l’une ou l’autre idée fixe, le concept et le projet sont sans aucun doute perfectibles. Dans cette logique, ses auteurs accueilleront avec plaisir tout commentaire qui permettrait de faire progresser l’idée… Le forum est ouvert.